2 Janvier 2017, le temps passe.
Les années défilent et chaque début de nouvelle année on espère une année meilleure que l’autre, on se souhaite de manière presque robotique, automatisée.
« Bonne année, bonne santé, bonheur, etc, etc », on se défie nous-même en se listant une série de résolutions, que nous tiendrons ou non.
En 2013, j’étais tombée par hasard sur cette citation
« On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu’on en a juste une. » Confucius
Nous venions de « célébrer » fraichement la nouvelle année quelques minutes avant, nous étions le 1 Janvier 2013, j’étais en train d’analyser les derniers mois que je venais de vivre. J’étais encore un peu abasourdie par cette tornade qui s’était abattue sur ma famille et avait fait voler en éclats mon quotidien, mes projets et mes rêves.
En lisant cette citation j’ai eu quelques instants un moment de grâce qui me permettait de croire en une autre vie, une deuxième vie, tout n’était pas figé, tout n’était pas fini, tout pouvait recommencer.
Cette nuit là fut très productive, j’avais élaboré ma mission de l’année 2013 pour rebondir et m’en sortir, je m’endormis paisible et déterminée.
Malheureusement malgré ma détermination et mes projets bien ficelés, les aléas du direct ont reprit le dessus me désarmant une fois de plus.
…
Nous sommes en Août 2019 et je retrouve ce brouillon jamais publié, je le partage juste pour le plaisir de vous prouver que tout évolue, nos épisodes les plus noirs sont ceux qui nous mènent à la lumière. Je ne le savais pas encore mais 2017 lançait le début de ma vraie histoire. Je comprends aujourd’hui que je n’avais pas à parler de çà mais d’autre chose bien plus intense et infinie que cet énième échec, qui sonnait la prétendue suite de 2013,
Au contraire il ouvrait des perspectives immenses qui étaient les miennes, devenir qui j’étais et enfin m’accepter. Je ne me souviens pas de la logique de mon titre ce jour là et de mon cheminement. Et si je n’en souviens plus, tant mieux car ce sentiment ne m’appartient plus, sauf que le titre est la base de mon cheminement depuis Janvier 2019. Peut-être est-ce un message prémonitoire de mon âme ou de mon guide, pour aujourd’hui lancer la nouvelle histoire que je veux partager avec vous, je n’ai plus aucun doute sur ces informations.
J’ai toujours capté le potentiel d’autrui mais je crois qu’il est temps que je mette le mien en pratique.
…
Aujourd’hui nous sommes en Février 2023, en Août 2019 je venais de découvrir 2 mois auparavant que j’avais une malformation artério-veineuse cérébrale, voir l’article CHLOÉ & Friends pour plus d’explications.
Je retombe à nouveau sur ce brouillon jamais publié et il fait écho à ce que j’ai entendu hier dans une série, le « nouveau départ » .
Presque 3 ans que je me renseigne, me documente en détails, compare mes étapes de vie, et ce site est aussi un témoin de mes phases.
Il n’y a pas de « nouveau départ » , il n’y a pas de « tout recommencer pour le mieux » , il y a une vie parsemée de choix qui doivent être acceptés. Aujourd’hui je sais que je travaille sur le long terme et non plus sur l’immédiateté qui peut faire vriller le cerveau car il veut la récompense tout de suite.
Non, il faut se reposer, chercher, expérimenter et parfois surtout attendre et laisser faire. Faire retomber la pression d’une émotion trop envahissante qui erronera le processus de raisonnement, et qui me fera rentrer dans un état de colère ou d’euphorie mettant tout en branle pour sortir de ce tourbillon cérébral.
Cette année pour la bonne année, j’ai posté sur mes réseaux « juste une chose à vous dire pour 2023, prenez soin de vous ».
Nous n’imaginons pas à quel point nous avons besoin de prendre soin de nous, sauf quand il est presque trop tard, ou déjà trop tard pour quelqu’un, mais surtout pensons nous à notre trop tard à Nous ? Pourquoi attendons nous toujours le dernier moment, la tuile suprême pour comprendre ?
Parce qu’on croit que ça n’arrive qu’aux autres, qu’on n’est pas concerné, parce qu’on croit tout savoir, tout contrôler mieux que les autres.
Foutaise, nous sommes tous vulnérables, et surtout si nous ne prenons pas soin de notre santé mentale, notre cerveau est une machine qui peut rentrer en ébullition et exploser comme une cocotte minute. Il est peut-être temps de s’en soucier et ne pas attendre que le minuteur bippe dans le vide indéfiniment, avant de comprendre que l’heure de cuisson est dépassée.
Une nuit à chaque fois, pour trouver des solutions, poser des idées, monter un site, postuler à un emploi, des dates clés croyant que tout allait changer car c’était des signes pour casser les schémas répétitifs, les échecs. La pression voilà ce que cela occasionne surtout, la société nous met la pression, la famille nous met la pression, on se met la pression tout seul comme des grands.
Un jour, la pression a été telle que la vapeur a tutoyé l’espace, je suis partie en délire, c’était sympa au début, moins au milieu et atroce à la fin. Je ne le souhaite à personne, même à mon pire ennemi, zut !!!! J’ai pris conscience il y a quelque temps que c’était moi mon pire ennemi, et je peux vous dire que finalement ça m’arrange, même si c’est violent, ça me permet de me concentrer sur une seule chose, moi. Moi, cette chose bizarre qui peut créer tout est n’importe quoi dans sa tête, le pire comme le meilleur. Ou l’équilibre, voilà je dois créer mon équilibre, comment ? Par où commencer ? En faisant quoi ? En arrêtant de te poser des questions existentielles déjà, en croyant sauver la veuve et l’orphelin ensuite, et en prenant soin de toi, de moi, avec bienveillance et beaucoup plus d’empathie. Je suis vulnérable, je dois l’accepter, ralentir le rythme, continuer mon bonhomme de chemin, et ne pas réfléchir à recommencer comme si tout était un échec.
J’ai loupé certaines choses, mais j’en ai réussi beaucoup d’autres. Je dois voir que toutes ces expériences sont des étapes de vie, et non « un nouveau départ flamboyant » ou « une fin cataclysmique ». Rien n’est linéaire, la vie n’est pas linéaire, et ma maladie n’est pas linéaire, je dois juste me dire que c’est ainsi, l’accepter et avancer. Ceci ne fait pas de moi une mauvaise personne, je dois juste faire attention à mes émotions, pour préserver mon cerveau de, peut-être, personne bipolaire, peu importe que les médecins confirment ou non selon ceux que je vois, ce que je sais, c’est que je dois prendre soin de moi. J’ai fait évoluer ma devise, « rien n’est impossible », en rajoutant « mais vas-y mollo ».
Et aujourd’hui j’ai réussi à vous dire qu’il fallait prendre soin de vous, car personne ne le fera à votre place, faites le avant d’exploser, même si vous êtes des poussières d’étoiles 💪💗